Donc il est possible de continuer
la turbulence
plus loin des roues à aubes en
mettant des
déflecteurs dans le circuit du
bassin de
manière à provoquer des turbulences
périodiquement
pour agiter le milieu. Sous de
mauvaises
conditions météorologiques il
est possible
d'obtenir, toutefois, l'équivalent
sec de
36g de spiruline par m²/jour
Les déflecteurs plats, utilisés
à l'époque
de l'expérience, ont été difficiles
à installer
et plus fragiles que désirés,
aussi par la
suite j'ai utilisé des tubes
en plastique
PVC remplis de sable placés transversalement
sous l'eau alternativement près
de la surface
puis près du fond.
En arrivant par le passage étroit
laissé
par le déflecteur orienté vers
le haut, il
se produit un effet de venturi
: vitesse
et pression augmentent pour conserver
le
même débit. Immédiatement après,
dans le
section normale, la pression
retombe et les
filaments roulent " en culbute
"
vers le fond. Après 50 centimètres,
la turbulence
fait place à un flot laminaire.
Le déflecteur
suivant orienté vers le bas crée
une turbulence
qui renvoie les algues en surface.
Ainsi
les algues subissent au moins
un cycle ombre
et lumière et souvent plus au
passage des
déflecteurs. L'inconvénient est
la consommation
accrue d'énergie pour actionner
la roue à
aubes.
Pour l'essai dans un bassin de 3,5m x 0,5m,
des déflecteurs en tôle plate ont été placés,
inclinés à 45°, de façon à ne toucher ni
la surface ni le fond, même à être à un centimètre
de chacune de ces limites (Fox, 1987)
Les déflecteurs étaient orientés
alternativement
vers le haut et vers le bas.
En arrivant
par le passage étroit laissé
par le déflecteur
orienté vers le haut, il se produit
un effet
de venturi : vitesse et pression
augmentent
pour conserver le même débit.
Immédiatement
après, dans le section normale,
la pression
retombe et les filaments roulent
" en
culbute " vers le fond.
Après 50 centimètres,
la turbulence fait place à un
flot laminaire.
Le déflecteur suivant orienté
vers le bas
crée une turbulence qui renvoie
les algues
en surface. Ainsi les algues
subissent au
moins un cycle ombre et lumière
et souvent
plus au passage des déflecteurs.
L'inconvénient
est la consommation accrue d'énergie
pour
actionner la roue à aubes.
OPTIMISATION
La turbulence induite ramène le risque de
photolyse pratiquement à rien et permet de
produire environ 36g d'algue sèche par mètre
carré et par jour - en gros trois fois la
production normale.
Après la lumière, reste la température.
La
spiruline présente une croissance
optimale
à 35°. Nous savons que nous perdons
de la
biomasse pendant la respiration.
Cette perte
est plus grande si l'eau est
plus chaude.
Si la température nocturne est
basse, il
y a peu de perte de la biomasse
produite
pendant le jour. Le mieux serait
une nuit
froide et un réchauffement immédiat
de l'eau
au levé du soleil pour avoir
une photosynthèse
maximale pendant le jour. C'est
exactement
ce que nous avons recommandé
pour un projet
à QUITO en Equateur. A 2800m
d'altitude les
nuits sont froides et la qualité
de l'ensoleillement
particulière : les courtes longueurs
d'ondes
n'ont pas été arrêtées par la
vapeur d'eau
atmosphérique et, à son maximum,
l'énergie
solaire totale dépasse souvent
1000 watts
par mètre carré. Comme la spiruline
possède
pigments aptes à absorber l'énergie
de tout
le spectre visible, la photosynthèse
est
là à son maximum. Si nous créons
une turbulence
à l'aide déflecteurs creux, dans
lesquels
circule de l'eau chaude au lever
du soleil,
la photosynthèse démarre tout
de suite à
plein quand il faudrait environ
3 heures
pour que l'eau soit suffisamment
chauffée
par le soleil seul.
Si on additionne les améliorations, on voit
que la production d'un bassin enrichi en
CO² et agité par des roues à aubes peut être
considérablement améliorée. 10 grammes d'algue
s²egrave;che par jour et par mètre carré est un
chiffre fréquent chez les producteurs commerciaux.
Les déflecteurs peuvent tripler cette production.
Si la culture est chauffée au lever du soleil,
elle produit pendant un temps allongé de
30%. En ajoutant la perte moindre pendant
la nuit, on peut compter sur environ 40 grammes
d'algue sèche par mètre carré par jour. (En
considérant 250 jours par an de production
: 10kg/m²/an = 100 tonnes/hectare/an = 60
tonnes de protéines, ce qui est 15 fois la
production par les céréales).
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