13 aout 2003



Addition de la spiruline aux ALIMENTS
utilisation de la spiruline à titre préventif
 

Projet CREDESA

" FICHE VI"
du
Livret-guide d'utilisation

Cas d'un traitement curatif

1- Malnutrition sévère
A.phase de stabilisation
B.phase de réhabilitation

2-xérophtalmie

La spiruline a un role préventif.
Des aliments pauvres en protéines, en acides gras essentiels, en fer, peuvent être bonifiés par l'addition de faibles quantités de spiruline. (fiche V)
.Ayant corrigé les déficits en énergie et en Protéines, on aura prévenu la malnutrition protéino-énergétique (MPE).
.Ayant ajouté du fer quand il en manque, l'anémie nutritionnelle pourra être évitée
.Si le problème vient d'une absence ou insuffisance de vitamine A, de nombreuses maladies dues à sa carence pourront être écartées : la xérophtalmie mais aussi des caries dentaires, des ennuis de peau.
Les Béta-carotènes de la spiruline assureront une meilleure résistance aux infections de l'enfant comme la rougeole ou la protection de celui-ci lors de la transmission maternofoetale du HIV.
La spiruline a un rôle curatif
Les atteintes précédentes ont le plus souvent une mauvaise alimentation pour origine.

Mais, (fiche III), la maladie et la malnutrition s'entretiennent l'une l'autre dans une sorte de cercle
vicieux, les maladies infectieuses, le paludisme par exemple, provoquant aussi la malnutrition.

Quand les symptômes de la MPE ou de l'anémie ou d'une avitaminose sont constatés, il faut soigner et la guérison peut être demandée à la spiruline.

Les doses quotidiennes requises, bien que restant de l' ordre de 5, lO grammes, sont très petites par rapport à l'enjeu et, en principe, ne sont pas destinées à corriger une alimentation déficiente, alimentation supposée remise dans les normes.

Elles viennent "en plus" et, stimulant l'organisme, vont bâter le retour à la santé.
Mais sans précautions spéciales, l'enfant ne sort pas fàcilement de son marasme ou de son kwashiorkor,
il ne reprend pas du poids, il reste anorexique, il est en danger et il faut agir vite.
C'est de la récupération nutritionnelle qu'il faut fàire.

Le CREDESA pratique depuis longtemps la récupération nutritionnelle à domicile (R.N.D.) et l'utilisation
de la spiruline la rend encore plus perfonnante.
Pour décrire la technique du CREDESA, nous nous appuyons sur les textes
l qu'il a rédigés.
« La récupération nutritionnelle à domicile est la prise en charge des enfants malnutris, des enfants de
faible poids de naissance, des jumeaux et des orphelins, etc... Cette prise en charge comporte deux volets :

« Un volet médical :
qui constitue le traitement de certaines affections surajoutées à l'état de malnutrition et la correction de certains troubles survenus dans l'organisme de l'enfant,
Un volet diététique :
qui constitue l'alimentation de l'enfant à partir des aliments locaux et de certains suppléments alimentaires. Ce qui est utilisé au CREDESA est la spiruline »

___________________________________
I Module V -Thème 3 « Spiruline & Récupération Nutritionnelle » Dovonou Marguerite, Kodjo Bioum Albertine, Adounkpé Roger : CREDESA Guillet 2000)

1 - Nous sommes en face d'une malnutrition sévère L ' enfant est maigre, il a "fondu " et se situe au voisinage sinon en dessous de la courbe 60% du poids normal ; il présente peut-être des oedèmes.
Il n 'y a pas à tergiverser, c' est une urgence médicale et, si possible, il conviendrait même qu 'il soit hospitalisé dans un CREN (centre de récupération nutritionnelle) à défaut de pouvoir être suivi chez lui.
Sa mère doit rester avec lui.

Actions prioritaires
-Corriger les déshydratations éventuelles,
-Traiter les infections,
-Réalimenter l' enfant avec un régime riche en énergie et en protéines

Correction de la déshydratation.

Si l' enfant accepte de boire, on lui administre par petites quantités une solution de réhydratation ( sucre, sel marin, plus un sel de potassium et du bicarbonate de soude). S'il refuse de boire, cette solution est administrée par sonde naso-gastrique.

Traitement des infections

Des antibiotiques devraient être utilisés même en l'absence de signes cliniques évidents d'infection et a fortiori si l'enfant présente des signes d'infection

.Réalimentation

Une alimentation riche en protéines de qualité et très riche en énergie s'impose.
Au début du traitement, quand l'enfant n'a pas faim ceci ne peut être pratiquement obtenu qu'avec des mélanges lait -huile-sucre.
Ce mélange est administré soit à la cuillère soit par sonde de nombreuses fois dans la journée.

Après 4-5 jours, l'enfant s'alimente spontanément et la mère peut lui administrer des bouillies de céréales enrichies en huile et en protéines et par adjonction de poudre de spiruline - c'est le moment de la faire entrer en scènce.
Après disparition des infections, après reprise de poids (mais, attention, s'il y avait des oedèmes, leur disparition entraîne une perte de poids momentanée qui masque le retour à la normale), après que l'enfant a retrouvé son appétit et lorsque la mère a compris ce qu'elle devait lui préparer, il peut regagner son foyer mais devra faire l'objet d'un suivi attentif pendant au mois 6 mois de manière à prévenir les rechutes.
Toutes ces différentes phases de l'action de récupération sont résumées par le CREDESA :

« Récupération nutritionnelle d'un cas de malnutrition
«10 étapes essentielles.

1. Traiter/prévenir l'hypoglycémie (faible taux de sucre dans le sang),
2. Traiter/prévenir l'hypothermie (baisse de la température du corps),
3. Traiter/prévenir la déshydratation (perte de liquide du corps),
4. Corriger le déséquilibre életrolytique (sels minéraux dans le sang et les cellules),
5. Traiter les infections,
6. Corriger les carences en micronutriments (vitamines et sels minéraux),
7. Commencer l'alimentation prudente du patient, ensuite,
8. Reconstituer les tissus perdus (rattrapage de la croissance),
9. Assurer la stimulation, entourer l'enfant d'attention et de soins, jouer avec lui,
10. Préparer le suivi aprèssa sortie du centre de récupération nutritionnelle

A - Phase de stabilisation
« Dans la phase de stabilisation (qui s'étage du 1ier jour au 7ème jour et suivants), la quantité et le type de nourriture donnée à l'enfant sont très importants. Les repas adaptés doivent être commencés dès que possible et procurer la quantité d'énergie et de protéines nécessaires pour maintenir en place les processus physiologiques essentiels.
Voici un exemple de nourriture pouvant convenir à un enfant qu'il faut réalimenter :

Lait entier en poudre 35 g,
Sucre 100 g,
Huile végétale 2g,
Electrolytique: solution minérale 20ml,
plus ce qu'il faut d'eau bouillie pour arriver à une consistance idéale.

Cette recette de démarrage va être suppléée par de la spiruline à raison de 2 fois 5g/jour dans le cas où l'enfant ne fait pas de diarrhée.

Dans le cas où il y a une diarrhée, réduire la dose à 5 g et la fractionner si besoin dans les différents repas de l'enfant Ceci va rendre la couleur, sinon le goût de la spiruline -un peu spécial - moins perceptible (ce qui peut arriver au début chez des enfants non habitués).
Donner des repas fréquents en petites quantités si l'enfant est au sein,
Encourager la poursuite de l'allaitement au sein.
Les enfants très faibles seront alimentés à la cuillère, au compte gouttes, ou avec une seringue (enlever l'aiguille) ou avec une sonde nasogastrique. -
Pendant cette phase, la diarrhée devrait progressivement diminuer et les enfants ayant un oedème devraient perdre du poids.
Dans le cas contraire, si la diarrhée persévère, il faut donner une bouillie de riz à laquelle on ajoute de la spiruline:
Dès la réduction de la diarrhée, commencer par nourrir l'enfant avec les produits locaux notamment les repas que l'enfant aime et ajouter à chaque fois de la spiruline.
Chez les cas graves, il faut ajouter 10g de spiruline par jour soit une 1 cuillèreà café deux fois par jour, soit deux sachets de spiruline de 25 g par semaine.
Dans les cas modérés, 5g de spiruline par jour peuvent suffire. Cette dose peut être répartie en fonction du degré d'acceptabilité de l'enfant. Il faut incorporer la spiruline au repas de l'enfant ou la mettre dans un peu d'eau sucrée, dans du lait, du yaourt, etc...
Alimentation de l'enfant malnutri
Se souvenir: il convient de pratiquer une alimentation prudente au départ, surtout dans les cas où l'enfant fait la diarrhée ou vomit »


B./ Phase de réhabilitation

« La phase de stabilisation ayant été observée, un retour progressif à la normale s'impose.
Il faut ajouter aux recettes de la phase de stabilisation d'autres repas afin de satisfaire en quantité et en qualité aux besoins des fonctions physiologiques essentielles.
Dans cette phase de réhabilitation, il faut offrir à l'enfant les moyens de répondre à une grande consommation d'énergie, de protéines et des nutriments essentiels, ceci pour promouvoir une croissance rapide.
Le signe qui renseigne sur la disposition à entrer dans cette phase est le retour de l'appétit. Pendant 2 jours, remplacer la formule de démarrage par une formule de rattrapage plus consistante.
Ensuite, augmenter les volumes de repas progressivement jusqu'à ce que renfant puisse entièrement consommer ce qu'on lui présente.
Il faut s'arranger pour donner fréquemment de petits repas de façon à ce qu'il n'y ait pas de phénomènes de blocage. »

SCHEMA RECAPITULITIF
DES DIFFERENTES PHASES DE LA RECUPERATION
ET DE LEUR TRAITEMENT

PHASE STABILISATION
------------->
REHABITILATION
. jour 1-2 jour 2-7 + semaine 2-6
Hypoglycémie ---------------------->
Hypothermie ---------------------->
Déshydratation ---------------------->
Electrolytes ------------------- ---------------------- ------------------->
INFECTION ------------------ ---------------------->
Micronutriments sans fer
------------------>

--------------------->
avec fer
------------------->
alimentation prudente ------------------- ----------------------- ------------------->
Stimulation des sens ------------------- ---------------------- ------------------->
Préparation du suivi ------------------->
TECHNAP (mise à jour juillet 2001)

2 - Nous sommes en face d'une xérophtalmie

Cette éventualité est très rare dans le sud du Bénin où il y a des fruits en abondance. Elle serait possible
dans le nord.
Due à un manque de vitamine A, divers indices en permettent le diagnostic :

- Perte de la vision crépusculaire, sécheresse de la conjonctive, taches blanches sur l'oeil (tache de Bitôt), etc.
- Tous ces symptômes doivent faire penser à une avitaminose sérieuse et il ne faut pas traîner à soigner car ces lésions peuvent laisser des séquelles graves.

- A défaut d'avoir préventivement inclu dans l'alimentation des aliments2 riches en vitamine A et en provitamine A, à défaut de pouvoir recourir à des médicaments comme des capsules contenant du rétinol (la vitamine A est stockée dans le foie sous fonne de pamiltate de rétinol), c'est bien entendu à la spiruline qu'il faut avoir recours.
La spiruline contient 700 µg à 1 700 µg mg de Béta-carotène par gramme.
6 µg de Béta-carotène représentent 1 µg de rétinol.
Les besoins de base en µg équivalents-rétinol sont compris entre 200 et 300, soit 1 200 à 1 800 µg de Béta-carotène.

1 à 2 g/jour de spiruline suffisent donc pour être certain de ne pas manquer de vitamine A en temps ordinaire, si l'accès aux autres sources est difficile.
Ces quantités peuvent être considérablement augmentées si, par malheur, le mal est déjà fait.

Le Béta-carotène présente en effet un avantage majeur sur les capsules de rétinol : un excès de rétinol s'élimine mal et peut entraîner une intoxication. Le béta-carotène au contraire cesse d'être transfonné en vitamine A par l'organisme si celui-ci n'en a pas besoin.
*****
___________________________________
2) Le lait maternel est riche en vitamine A (700 ml de lait donnent 350 µg de A) ; les carottes [et surtout l'huile de
palme rouge (2115 µg/g)] en sont très riches
O
La Malnutrition sévit partout dans le monde
O
Nous devons veiller pour la faire disparaitre


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