16-8-2003



LUTTER contre la MALNUTRITION
 

Projet CREDESA

" FICHE III " du livret utilisation
de la spiruuline

La MALNUTRITION

LES CAUSES
DIFFERENTES FORMES
REPERES


1- Les causes de la malnutrition
2-Les Différentes formes de malnutrition

3-Quelques repères chiffrés

1 - Les causes de la malnutrition

La malnutrition, "état de santé qui résulte d'une mauvaise alimentation", a des causes multiples.
Ce livret "Utilisation de la spiruline" n'a pas à s'attarder sur la malnutrition elle-même, sur ses causes ou ses signes caractéristiques. Ces notions ont été développées dans maints ouvrages, en particulier par le CREDESA lui-même.
Mais, la spiruline ayant pour ambition de contribuer à la lutte contre la malnutrition, il ne faudrait pas se tromper de combat et quelques rappels sur cette maladie ne sont pas superflus.
Par exemple la spiruline n'est pas suffisante quand il s'agit d'une malnutrition due à un facteur socio-culturel. Par contre c'est un problème pour lequel le CREDESA est bien armé grâce à sa compétence en matière d' éducation nutritionnelle. La spiruline pourra jouer un rôle pour accélérer la remise en ordre de la santé, mais le problème de fond ne sera traité que par une remise en question, par l'enseignement, des habitudes de vie.
Recenser les causes de malnutrition doit permettre de mieux cibler les domaines d'intervention de la spiruline.
Certains facteurs sont directement responsables de la malnutrition, d'autres, comme les maladies infectieuses, ne le sont qu' indirectement, mais la précipitent.

1 - 1 /Production ou consommation insuffisante

Les carences alimentaires peuvent être cherchées très loin :
.Manque de terre, mauvaises qualités des terres, éloignement des terres par rapport au village, manque de bras (sur-occupation des femmes qui restent encore les principales responsables des productions vivrières)
.Mauvaise conditions climatiques, de stockage, de transformation et de conservation des aliments
.Mauvaise organisation des circuits de distribution .
.Pauvreté qui limite la consommation des aliments chers (la viande, par exemple)

1 - 2 / Facteurs socio-culturels
.Valeur symbolique attachée à certains aliments
.Coutumes traditionnelles influençant la consommation alimentaire
.Le sevrage
1 - 31 /Facteurs infectieux
Il y a interaction entre la maladie et la malnutrition, au point que parfois il est difficile de savoir qui est à l'origine de quoi.
.Les maladies infectieuses se déclarent facilement chez les petits enfants et ceux-ci y résistent moins bien s'ils sont mal nourris
.Les infections provoquent aussi la malnutrition: augmentation de l'usure de l.organisme donc des besoins en protéines. Apparition de vomissements, de diarrhées, suite à la rougeole, la coqueluche ou des maladies broncho-pulmonaires,
.Croyance ou pratiques qui veulent que les enfants malades soient mis à la diète (les maladies fébriles coupent certe l'appétit, mais elles augmentent pourtant les besoins de protéines) ; pas d'eau aux enfants diarrhéiques (déshydratation en perspective )
.Le paludisme entretient des parasites qui se nourrissent aux dépens des globules rouges, entraînant ainsi une anémie chronique.


2 - /Les différentes formes de malnutrition
> La faim est un signal : c'est une sensation qui alerte que l'organisme manque de combustible, d'énergie.
>Il n'y a pas d'avertisseur pour le manque de protéines ou de vitamines, sauf une dégradation lente de la santé. Elles peuvent faire défaut sans qu'on ait faim.

Le problème nutritionnel principal en Afrique concerne les carences alimentaires en énergie et en protéines.

O Si le déficit alimentaire porte surtout sur l'énergie et les protéines, c'est la malnutrition protéino-énergétique (M.P .E.)
O Si le déficit porte surtout sur le fer, on parle d'anémie nutritionnelle.
O Si le déficit porte principalement sur la vitamine A, c'est une avitaminose; il pourra y avoir apparition de xérophtalmie.
La M.P .E. peut se manifester de façon légère ou aiguë et, dans ce dernier cas, prendre diverses formes :
kwashiorkor, marasme.

M.P.E légère
Due à une alimentation insuffisante en quantité et en qualité.
Le problème des quantités a déjà été abordé [besoins énergétiques: fiche (I)-l) ; besoins protéiniques : fiche (1)-3] et sera repris plus loin. Le problème qualité concerne la présence ou non de certains acides aminés dits essentiels et de certaines vitamines (groupe A, groupe B) ou du fer.
Symptômes: arrêt de la croissance, (insuffisance de poids, courbe de poids stationnaire ou perte de poids ; l'enfant ne grandit plus ou très peu)
Il suffit parfois d'une rougeole ou d'une diarrhée pour que la M.P.E. devienne sévère et souvent dégénère en kwashiorkor.

M.P .E. grave--
Deux formes : marasme, kwashiorkor.

Marasme,
Forme la plus fréquente. l'enfant manque de tout, il "meurt de faim".

L'aspect de l'enfant atteint de marasme est caractéristique1.
  • maigreur, fonte musculaires généralisée: n'a plus que "la peau sur les os" et flotte dans sa peau, côtes saillantes et visibles,
  • yeux creux,
  • nervosité mais appétit vif,
  • poids très faible; son poids par rapport à son âge se situe dans la zone rouge (inférieure) de la fiche de croissance.
Dans l'ensemble, il a l'aspect d'un "petit vieux".

Généralement. l'enfant atteint de marasme est facile à récupérer parce qu'il mange bien, mais sa récupération est lente.
____________________________________
1 Aspect caractéristique tiré du MODULE 3 du dossier « Formation des intervenants dans la promotion et l'utilisation de la spiruline »
"Signes, causes, conséquences et mesures de l'ampleur et de la gravité des principales carences nutritionnelles" (Pahou décembre 1998) CREDESA-GEPED

Kwashiorkor,

Un régime pauvre en protéines et pourtant riche en glucides - donc correct sur le plan énergétique - peut y
mener, surtout si un facteur comme une maladie infectieuse se met de la partie. Le stress (provenant d'un sevrage brutal) est parfois à incriminer .

L'enfant atteint de kwashiorkor présente des signes physiques et des troubles de comportements2 :
Signes physiques
> visage bouffi et pâle,
> oedèmes aux membres inférieurs et supérieurs avec des lésions de la peau,
> cheveux clairsemés, roux et cassants,
> ventre ballonné,
> parfois des lésions oculaires.

Troubles du comportement
> aspect grognon,
> s'intéresse peu à son entourage: ne joue plus et peut rester assis ou couché pendant des heures,
> n'a plus d'appétit et s'alimente difficilement.


En plus de ces signes, l'enfant souffrant de kwashiorkor a la diarrhée et fait des infections souvent pulmonaires
et cutanées. Il est fréquemment anémié et présente des carences en oligo-éléments tels que la vitamine A et le
Zinc. Son refus de s'alimenter contraste donc avec ses besoins accrus en nutriments. C'est pourquoi l'agent de
nutrition seul ne peut le traiter efficacement et il faut aussi la participation d'un agent de santé..

Certains enfants malnutris souffrent à la fois de marasme et de kwashiorkor, combinant alors les signes de
ces deux maladies.

3 - /Quelques repères chiffrés (3)

Quelques Repères Chiffrés
Détection de la MANUTRITION par pesée avant 1 an
(voir aussi " FICHE "courbes de poids çi-dessous)
Age de l'enfant (mois) si l'enfant pèse moins que ce poids
il est malnutri (1)
si l'enfant pèse moins que ce poids
il est sévèrement malnutri (2)
3 mois 4 kg 3,4 kg
4 mois 4,5 kg 3,8 kg
5 mois 5, kg 4,2 kg
6 mois 5,5 kg 4,5 kg
7 mois 6 kg 4,8 kg
8 mois 6,4 kg 5,1 kg
9 mois 6,7 kg 5,3 kg
10 mois 7 kg 5,5 kg
11 mois 7,3 kg 5,8 kg
12 mois 7,6 kg 6 kg
(1) valeurs correspondant à la limite inférieure du "Chemin pour la Santé"
(2)
valeurs correspondant à 60% des normes internationales
TECHNAP (miseà.jour juillet 2001)
____________________________________

² voir note (1): même référence
production +importion -exportations ...............production

3 "Nutrition et malnutrition chez l'enfant" J.C. Dillon ANTENNA TECHNOLOGIE (www.antenna.ch)
******

VIANDES
complement spiruline
Les PROTEINES
OEUFS

COURBE de POIDS

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