[Instructions
for use of the simulation model (English
version)
The
models presented here are freely available for non-commercial uses. They can be
run on any PC with DOS. Create a new
folder on your local disk (C) and name it SPIRUL. In SPIRUL create 4 subfolders
and name them SITES, PERSO, IMPRIM and EXE. Download BSI.EXE, into the folder named EXE and run METEO.EXE once before using the models. The main model is SPIRU-E.EXE.
The models can be downloaded into EXE or they can be run directly from their
link (in this case, to the question input path ?, answer c:/spirul/exe).
If
you ask for a printout of the results, go to the file SPIRU-E.DOC automatically
generated in the folder IMPRIM, and print it. To print graphs use Print Screen.
Other models can be run the same way : SPITFIX.EXE for simulating
laboratory cultures at constant temperature under constant light, and PRIXSPIR.EXE (French) for the calculation of spirulina cost prices.]
[N.B. Le logiciel
de simulation principal existe maintenant en version Visual Basic.Net, plus
conviviale, et en français seulement, mais cette version exige Windows XP ou
Millenium. La notice de cette version du logiciel, dénommée SPIRPACF.exe, est reproduite en annexe à
ce chapitre : Notice
SPIRPACF.htm]
Les logiciels présentés
dans ce chapitre sont fournis gratuitement pour usage non commercial mais sans
garantie. Les calculs ne peuvent s'exécuter qu'en environnement Windows sur DOS
(avec un Mac il faut un émulateur Windows).
·
Créer un nouveau dossier
sur votre disque local (C) et le nommer SPIRUL.
·
Créer dans SPIRUL quatre
sous-dossiers et les nommer respectivement : SITES, EXE, IMPRIM et PERSO.
·
Télécharger dans le
sous-dossier EXE : BSI.EXE et METEO.EXE, puis exécuter
ce dernier fichier, ce qui crée dans le sous-dossier SITES les17 exemples de
jeux de données prêts à l'emploi pour les programmes faisant appel aux données
météo.
·
Les programmes de
calculs peuvent être téléchargés dans EXE et exécutés à partir de là, ou bien
ils peuvent être exécutés directement à partir de leur lien dans le texte (mais
dans ce cas, à la question input path ?, répondre C/SPIRUL/EXE).
·
Si le premier écran DOS
apparaissant lors de la demande d'exécution est petit : exécuter le programme
une première fois, après quoi on obtient le plein écran, beaucoup plus lisible
et agréable. Mais normalement le plein écran s'obtient spontanément.
·
Il est prévu la
possibilité d'imprimer des résultats de certains des programmes. Ces résultats
se placent, si on le demande, dans un fichier Word (.doc) du même nom que le
programme, qui est créé automatiquement dans IMPRIM. N'imprimer que les
résultats intéressants (sélection ou page courante). Supprimer ce fichier
d'impression après usage ou effacer son contenu, sinon il deviendrait trop gros
à la longue. Une autre façon d'imprimer des résultats est la copie d'écran (à
partir du presse-papier de Windows). L'impression des graphiques ne peut se
faire que de cette façon-là.
Son nom est: SPIRU-F.EXE (ou
en version anglaise SPIRU-E.EXE).
Il est bon
de lire la notice ci-dessous, mais la majorité des informations nécessaires est
donnée dans le programme.
Données de base
(La virgule
des décimales est toujours remplacée par un point)
Voici la
liste des N° des variables avec leur définition :
1 Ajout
maxi de bicarbonate, g/jour/m²
2 Ajout
maxi de CO2 pur, g/jour/m²
3 Ajout
maxi de sucre, g/jour/m²
4
Profondeur initiale et normale de la culture, cm (> 5)
5 Valeur en
eau du fond et des bords (en général = 10), cm
6 Nombre de
jours successifs de calcul = longueur de campagne (> 4 , <= 600), non
compris les jours intermédiaires pour
nettoyage et réensemencement
7 Nombre de
jours sans ajout de carbone en fin de campagne
8 Nombre de
jours nécessaires en fin de campagne pour nettoyer et réensemencer
9 Seuil de
pH déclenchant l'ajout de carbone (bicarbonate, CO2, sucre ou gaz)
10 Rapport
molaire CO2/base forte dans le milieu initial (environ 0.6 à 1)
11 Capacité
de récolte maxi, g/jour/m²
12 Coefficient
de modulation de la vitesse du vent fournie par la météo (0 à 10, normal = 1)
13 Coeff. de
modulation (multiplicateur) de l'ombrage automatique qui s'ajoute à l'ombrage
fixe le jour (0 à 1)
14 %
d'ombrage de l'écran thermique nocturne
15
Température de bassin limite maximum, °C
16
Alcalinité du milieu de culture initial (en général 0.1-0.2), gmoles de base
forte/litre
17
Alcalinité limite maximum (< ou = 0.3), gmoles de base forte/litre
18
Concentration minimum en sels "fixes" (chlorures, nitrates,
sulfates), g/litre (= 12- 40
x alcalinité si la salinité de l'eau = 0)
19 Salinité
totale limite maximum du milieu, g/litre
20 Salinité
totale de l'eau d'appoint, g/litre
21 Débit
d'air d'aération fixe, Nm3/hr/m² de surface de culture (< 35 et > 0.04)
22
Coefficient de modulation (multiplicateur) du débit d'aération supplémentaire
(0 à 10) ; en général 0.05 suffit
23 Carburant
: aucun (0), gaz naturel (1), propane (2), butane (3), méthanol (4), éthanol
(5), CH4 dans biogaz (6), CO2 gazeux dans gaz de compostage (7); (spécifier la
teneur en CO2 si biogaz ou gaz de compost, variable n°24);
24 % de CO2
dans le biogaz ou le gaz de compost (en volume, en général 30 à 60) ;
quelconque si carburant n'est pas biogaz ou gaz de compost, mais doit être non
nul pour gaz de compost
25 Débit de
carburant vers groupe électrogène ou brûleur, g/hr/m² (quand nécessaire)
26 % de la
chaleur de combustion transformée en électricité dans le groupe électrogène (0
si pas de carburant, ou si gaz de compost)
28 si
carburant uniquement pour régler le pH : 0 (mais le carburant fait de
l'électricité si variable 26 > 0, et il chauffe); si aussi pour chauffage
et/ou électricité supplémentaires : 1
29 pas
d'isolation : 0 ; si culture 100% isolée la nuit : 1; si isolation thermique la
nuit 2 ; si isolation thermique nuit et jour : 3
30
Coefficient de transfert thermique a travers l'isolation, W/m²/°C (de 0 à 10;
par exemple pour 2 cm de PS expansé = 1)(0 correspond à une isolation infinie
mais n'est pas réaliste).
31 Double
vitrage ou film double gonflé sur serre (= 1 si oui, 0 sinon)
32 Klux
lampes [N.B. si non nul, alors l'option isol = 1 (variable n°29) est
impossible]
33 Seuil
d'allumage des lampes, Klux, mesuré sous ombrage éventuel
34 % de la
puissance des lampes contribuant au chauffage (> 32 %)
35 Purge
éventuelle, %/jour (10 à 20 % = normal) ; cette purge n'est pratiquée que si
elle est nécessaire
36 Jour
initial (quantième dans le mois)
37 Mois
initial (quantième dans l'année)
38
Concentration en CO2 dans l'air externe, vpm (environ 360 en 2005, en
augmentation constante)
39 Rendement
de récolte, % (tient compte des boues ; difficile de faire mieux que 95 dans la
pratique)
40
Concentration en spiruline juste après récolte, g/l [> 0.15]
41 Heure
moyenne de la récolte (en général tôt le matin)
42 Vitesse
moyenne de circulation de la culture, cm/s (en général entre 20 et 30)
43
Coefficient d'ajustement de la fonction photosynthèse (= 1 normalement)
44
Consommation de CO2/kg de spiruline (valeur normale = 1.8)
45 Taux
d'actualisation financière, %/jour (0 si pas d'actualisation)
46 Azimuth,
en degrés, de la normale au plan de la culture (0 = orienté plein Sud, 90 =
Est, - 90 = Ouest, quelque soit l'hémisphère; quelconque si culture
horizontale)
47
Inclinaison du plan de la culture par rapport à l'horizontale, degrés
48 Altitude
du lieu, m
49 Latitude
du lieu, degrés (> 0 dans l'hémisphère Nord)
50 Ombrage
fixe (actif nuit et jour), %
51 SITE (11
caractères maxi)
52 Coefficient
d'absorption du CO2 dans le milieu de culture, gmoles/m²/hr/atm (en général =
20)
53 Concentration
initiale et finale en spiruline (variable dénommée ci), g/l (en général 0.15)
60 Prix du
carbonate de sodium, $/kg
61 Prix du
bicarbonate de sodium, $/kg
62 Prix du
sel (NaCl), $/kg
63 Prix de
l'urée, $/kg
64 Prix du
CO2, $/kg (quelconque si ajout = 0)
65 Prix du
sucre, $/kg (quelconque si sucre ou ajout = 0)
66 Prix du
sulfate de magnésium (MgSO4,7H2O), $/kg
67 Prix du
sulfate dipotassique (K2SO4), $/kg
68 Prix du
phosphate monoammonique (NH4H2PO4), $/kg
69 Prix de
l'eau, $/m3
70 Prix de
l'électricité 220 V achetée ou vendue, $/kWh
71 Frais
fixes (amortissements + entretien + main d'oeuvre, etc) actualisés au temps 0,
$/m²/(pour la période de marche + jours intercampagne), voir Calcul du prix de revient pour
l'évaluation des frais fixes, ou donner valeur 0 pour faire évaluer
automatiquement
72 Prix du
carburant, $/kg (quelconque si pas de carburant) (si biogaz, prix du CH4
contenu)
73 Niveau
maximum permis dans le bassin en cas de pluie, cm (ne peut être < niveau
normal)
74 Alcalinité
de l'eau d'appoint (< ou = à la variable n°16), gmoles de base forte/litre
75 pH de l'eau
d'appoint
76 Intensité
lumineuse maximum autorisée lorsque la température du bassin est de 10°C ou
inférieure, klux (valeur généralement admise = 30)
77 Recyclage
de milieu de culture épuré, litres/jour/m² (valeur recommandée = capacité de
récolte)
78 pH du
milieu de culture recyclé (si < 8, alors le pH est automatiquement calculé
en équilibre avec l'air extérieur)
79 Température
à laquelle la culture est portée par la pompe à chaleur le matin, °C (si pas de
pompe à chaleur : 0)
80 Température
à laquelle la culture est portée par la pompe à chaleur le soir, °C (si pas de
pompe à chaleur : > 45)
81 % de pluie
admise dans le bassin à l'air libre
82 nombre de
jours consécutifs sans récolte par semaine ( 0 à 3)
83 option sans
appoint d'eau (0) ou avec (1) [bassins à l'air libre uniquement]
84 option pour les jours sans récolte : avec purge, appoint d’eau,
alimentation carbonée et recyclage (0) ou sans (1)
85 pH minimum autorisant la récolte
86 Augmentation de la température du globe par rapport aux données météo, °C
(cette variable 86 n'a été introduite ni
dans la version anglaise ni dans la version Visual Basic)
Modification de données de sites
Chacun des
17 exemples de sites préenregistrés proposés dans le programme comprend non
seulement les données météo, mais aussi un jeu complet des variables affectées
au site. Ces exemples apparaissent dans le dossier c:\spirul\sites sous forme
de petits fichiers Word que l’utilisateur a tout loisir de modifier, sauf qu’il
doit conserver leur nom pour qu’ils puissent être utilisés. Chaque nouvelle
exécution de meteo.exe redonnant les 17 jeux de données d’origine, il est
prudent de renommer les fichiers de sites modifiés si on veut les conserver
(et/ou les ranger dans perso) ; on devra alors les replacer dans le
sous-dossier sites, et leur redonner éventuellement le nom d’un des 17 sites
pré-enregistrés au moment de s’en servir.
Mais il
existe une autre façon, plus simple, de modifier les données de sites
préenregistrées : modifier les données en cours de calcul et les
enregistrer à la fin du calcul dans un fichier Word dénommé SITE X qui se place
automatiquement dans le sous-dossier perso, et qu’on peut ensuite renommer à
loisir pour le stocker ou l’utiliser.
Enfin, on
peut aussi démarrer avec un des sites rangés dans le sous-dossier perso, qu’on
aura nommés perso1 ou perso2 (sauf dans la version anglaise).
Les fichiers
d’exemples de sites comportent d’abord 12 lignes portant les données météo
correspondent aux 12 mois de l'année (en commençant par janvier), et comportent
7 moyennes mensuelles : température maxi (°C), température mini (°C), point de
rosée de l'air (°C), % de nébulosité, vitesse du vent (m/s), coefficient de
trouble de l'atmosphère, et pluie (mm/mois), selon les définitions indiquées
dans le programme (option données météo à l'écran ou imprimées).
[Mise en
garde : les données météorologiques des sites préenregistrés ne sont pas
garanties, surtout en ce qui concerne les % de nébulosité pour lesquels on a
pris les % de jours de pluie (sauf pour la France et pour Agadez,Tamanrasset et
Tuléar, où nous disposons des durées d'ensoleillement). Conseil : pour
calculer les % de nébulosité, utiliser les durées d’ensoleillement chaque fois
qu’elles sont disponibles ; le programme DURJOUR.EXE
donne la durée moyenne du jour pour
faciliter le calcul des % de nébulosité]
Puis
viennent les 79 variables définies dans le programme selon la liste des
variables (avec leur définition et leur N°) qui vient d’être donnée au §
précédent. Voici l'ordre dans lequel les valeurs affectées à ces variables
doivent être inscrites, séparées par une virgule, ligne par ligne. Les chiffres ci-dessous représentent les N° des variables :
1, 2, 3, 4,
5, 6, 7, 8, 9, 10
11, 12, 13,
14, 15, 16, 17, 18, 19, 20
21, 22, 23,
24, 25, 26, 28, 29, 30
31, 32, 33,
34, 35, 36, 37, 38, 39, 40
41, 42, 43,
44, 45, 46, 47, 48, 49, 50
51, 52, 53,
60
61, 62, 63,
64, 65, 66, 67, 68, 69, 70
71, 72, 73,
74, 75, 76, 77, 78, 79, 80
81, 82, 83,
84, 85, 86
La variable
51 est le nom du SITE (à écrire entre guillemets).
Le tableau
ci-dessous donne un autre résumé de l'emplacement des variables mais avec leur
définition :
1 bicar |
2 CO2 pur |
3 Sucre |
4 z initial |
5 Val eau |
6 Nb jours |
7 jrs sans C |
8 Jrs inter |
9 pH max |
10 CO2/base |
11 Rec max |
12 coef vent |
13 coef ombre |
14 % écran th |
15 Tb max |
16 b initial |
17 b maxi |
18 Sels fixes |
19 salini max |
20 salini eau |
21 aération |
22 coef aér |
23 type carbur |
24 % CO2 biogaz |
25 carbt vers kwh |
26 % chal kWh |
28 Carb pour pH |
29 Isol |
30 k isol |
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31 dble vitr |
32 klux lampes |
33 seuil lampes |
34 % lampes chauf |
35 % purge |
36 jour init |
37 Mois init |
38 vpm CO2 air |
39 Rdt rec % |
40 conc spir |
41 Heur rec |
42 Agit |
43 Coeff photo |
44 CO2 kg/kg |
45 Tx actual |
46 Azimuth |
47 Inclin |
48 Altitude |
49 Latitude |
50 Ombr fix % |
51 "Site" |
52 Coef abs CO2 |
53 conc init |
60 Prix Carb |
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61 Prix Bicar |
62 Prix Sel |
63 Prix Urée |
64 Prix CO2 pur |
65 Prix Sucre |
66 Prix MgSO4 |
67 Prix K2SO4 |
68 Prix Phosph |
69 Prix eau |
70 Prix kWh |
71 Frais fix |
72 Prix carburant |
73 Z maxi |
74 b de eau appoint |
75 pH eau appoint |
76 Klux max<10° |
77 Recyclage |
78 pH Recyclage |
79 T max Pac |
80 Tmin Pac |
81 % pluie |
82 Nb Jours W-end |
83 Sans appoint |
84 Sans rec |
85 pH mini rec |
86 Delta T |
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Un intérêt du logiciel est de pouvoir optimiser
rapidement la marche d'une culture de spiruline fonctionnant sur un site donné,
dans des conditions climatiques données.
Il peut servir aussi comme aide à la conception d'un
projet correspondant à un objectif donné, ou comme didacticiel.
Le modèle s'applique au cas d'un bassin à l'air libre ou
fermé par une couverture translucide, avec ventilation contrôlée. Un mode de
réalisation particulier de ce dernier cas est de tendre un film de serre par
dessus les bords du bassin (cf J.P. Jourdan (1993) BIBLIOGRAPHIE.htm - Monaco, page 191); un
autre est constitué par le "bassin respirant" à aération naturelle
par cheminée (cf Fox,1996 BIBLIOGRAPHIE.htm - Fox); une gaine en film
de serre, placée horizontalement et remplie partiellement de milieu de culture
constitue aussi un mode de réalisation possible ("photobioréacteur").
Pour que la simulation s'applique il faut et il suffit que la surface de la
culture en contact avec l'atmosphère soit égale à la surface éclairée. Le mode
d'introduction de l'air est quelconque. Il n'y a pas de limitation à
l'inclinaison et à l'orientation de la surface active de la culture (le milieu de
culture peut ainsi être en écoulement sur un plan incliné comme dans les
photobioréacteurs de type Setlik). La latitude du site d'installation doit être
comprise entre les cercles polaires. Pour les climats froids, un chauffage
et/ou un double vitrage et/ou un écran thermique nocturne facultatifs ont été
prévus ; le chauffage est par combustion de carburant propre et dans ce cas il
est prévu en option la co-génération d'électricité et le CO2 de combustion peut
servir à alimenter la culture ; en réalité le chauffage par combustion
s’avère trop onéreux dans la majorité des cas, mais on peut souvent utilliser
valablement la combustion pour apporter du CO2. Une autre option facultative,
réservée aux serres, est l'isolation de la culture, avec plusieurs modes : soit
isolation complète (adiabatique) sans aération ni chauffage la nuit, soit
permettant l'aération et le chauffage la nuit seulement ou jour et nuit. On a
ajouté une option (un peu théorique car bien inadaptée aux productions
artisanales !) permettant un éclairage électrique sur les bassins. Une dernière
option permet de recycler du milieu de culture après épuration (et changement
du pH).
Le programme simule le fonctionnement du bassin depuis
son ensemencement jusqu'à son arrêt au bout d'un nombre de jours fixé (pouvant
atteindre 18 mois). A partir d'un milieu de culture à pH donné ensemencé au
temps zéro, on calcule la croissance des spirulines heure par heure ; un bilan
thermique et un bilan carbone (absorption de CO2 de l'air + injection -
consommation) permettent de calculer, également heure par heure, la température
et le pH, qui eux-mêmes déterminent la vitesse de croissance. On suppose que
tous les nutriments, sauf le carbone, sont disponibles sans limitation.
La récolte a lieu chaque jour (à une heure au choix),
sauf les jours d’arrêt hebdomadaire, et elle ramène la concentration en
spiruline à une valeur au choix, sauf que la capacité de récolte journalière ne
peut dépasser une limite à fixer. Mais il n'y a pas de récolte si le pH est
inférieur à un seuil, ou si on l'impose pour un période donnée, ni pendant les
week-ends (0 à 3 jours d'arrêt consécutifs par semaine). En fin de campagne on
fait une récolte totale (jusqu'à la concentration d'ensemencement), et un
certain nombre de jours sont consacrés aux opérations d'inter-campagnes. La
productivité moyenne et le prix de revient prennent en compte ces jours
d'inter-campagne.
La température sèche de l'air ambiant et le rayonnement
absorbé par la culture sont calculés heure par heure à partir des données météo
chargées (valeurs moyennes mensuelles). La température de rosée de l'air et la
vitesse du vent sont supposées constantes en cours de journée. Le pourcentage
de nébulosité est concentré sur des jours "gris" répartis uniformément
sur trois périodes de dix jours à l'intérieur de chaque mois, sans correction
pour la température de l'air ambiant ces jours-là. Un pourcentage (au choix) de
la pluie pénètre dans le bassin à l'air libre.
Une purge (de filtrat) est pratiquée pour maintenir le
niveau en cas de pluie excessive, ou pour maintenir la basicité et, si
possible, la salinité en dessous du maximum fixé. Les sels et éventuellement
l'eau voulus sont ajoutés pour maintenir la qualité du milieu de culture.
L'eau condensée sur la paroi intérieure de la serre est
supposée recyclée au bassin (ce qui se fait automatiquement quand la serre et
la bassin sont constitués d'un seul et même film)..
De l'eau est aussi ajoutée pour compenser l'évaporation
et maintenir le niveau entre le niveau normal (initial) et un minimum (1 cm en
dessous). Mais dans le cas des bassins
à l'air libre une option permet de supprimer cet appoint, ce qui permet de
simuler le cas des lacs naturels ne recevant pas d'autre eau que la pluie, ou
le cas de pénurie d'eau.
L'eau d'appoint est supposée peu calcaire (contenant
suffisamment de calcium pour les besoins de la spiruline, mais sans plus) :
l'élimination d'ions carbonates du milieu par précipitation de CaCO3 n'est pas
prise en compte dans le calcul.
Indépendamment de la purge il est prévu de pouvoir
envoyer du filtrat vers un système d'épuration éliminant les matières
organiques et modifiant le pH. Un même volume est recyclé simultanément au
bassin ; il est admis que ce recyclage ne change ni la basicité ni la salinité
"fixe" (sels non carbonatés) du milieu, ni le niveau de liquide dans
le bassin, ni la température. Le pH du
recyclat est fixé librement (variable 78), mais s'il est fixé < 8 alors la
valeur utilisée sera celle correspondant à l'équilibre avec l'air extérieur.
Une option permet de décider si les purges, l'appoint
d'eau, l’alimentation carbonée (CO2 pur, sucre, bicarbonate) et le recyclage
sont possibles ou non les jours d’arrêt hebdomadaire; s'ils sont possibles ces
jours-là, le volume de milieu à purger ou épurer est filtré, et la biomasse
récupérée est remise dans le bassin. Cette option s’applique aussi aux périodes
de congés (qu’on peur simuler en demandant les résultats journaliers pendant
cette période).
La nuit, la culture peut être complètement isolée (à la
fois thermiquement et de l'atmosphère, avec chauffage coupé) ou partiellement (seuls les échanges convectifs et
radiatifs pouvant être supprimés ou réduits, avec aération et chauffage maintenus).
La culture peut être ombrée et/ou chauffée et/ou isolée thermiquement. En cas
d'isolation nocturne complète, l'option éclairage artificiel et l'option
chauffage et/ou électricité à partir de carburant sont impossibles et une
aération minime est maintenue pour permettre la respiration (réduite à 20 % de
la normale) de la culture mais elle est négligée du point de vue effet
thermique et évaporation. Le degré d'isolation thermique partiel de la serre
est réglable. Les options double vitrage, isolation thermique et ombrage sont
compatibles..
L'ombrage est supposé arrêter les échanges thermiques
radiatifs mais non les échanges convectifs. Deux types d'ombrage de jour sont
prévus, et se cumulent ; l'ombrage dit "automatique", modulable, est
automatiquement installé si les conditions de température et de lumière le
demandent; l'ombrage dit "fixe" est permanent nuit et jour. Un écran
thermique (ou "ombrage nocturne") peut être installé la nuit pour
réduire le refroidissement nocturne ; il se cumule avec l'ombrage fixe
éventuel, mais il est sans effet avec l'option isolation. N.B. : Quand deux
ombrages A et B sont "cumulés" cela signifie que la lumière pénétrant
la culture est multipliée par (1 – ombrage A/100) x (1 – ombrage B/100).
L'aération de la serre comporte un élément fixe (au
choix mais > ou égal à 0,04 et < 35 Nm3/hr/m²) et un élément
"automatique" modulable mis en œuvre selon la température du bassin.
L'aération minimum assure que le % d'oxygène accumulé dans la serre ne gêne pas
la photosynthèse, même en cas d'alimentation en CO2 pur ou bicarbonate.
Le chauffage de la serre peut se faire par combustion
d'un choix de combustibles propres (dont biogaz à % de CO2 à fixer au choix),
pouvant servir simultanément d'apport de CO2 par injection des gaz de
combustion dans la serre. La combustion se fait nuit et jour, avec de l'air
extérieur (10 % d'excès d'air). Dans l'option "chauffe = 0" la
combustion ne sert qu'à apporter du CO2 ; dans l'option "chauffe =
1", elle sert à la fois à apporter du CO2 et à chauffer le bassin. La chaleur
de combustion est automatiquement débranchée du chauffage si la température du
bassin dépasse 30°C.
Les bassins peuvent aussi être chauffés (et
éventuellement refroidis) par l'option pompe à chaleur (PAC).
L'option éclairage artificiel majore l'éclairement des
bassins sous serre entre 4 et 21 heures (durée maximum = 16 heures) quand
l'éclairement naturel (mesuré sous ombrage éventuel) est inférieur à un seuil.
La consommation électrique des lampes est supposée de 13 mW/lumen (soit 13
W/m²/klux, ce qui correspond à un rendement de tubes fluorescents ou à une
moyenne entre les lampes halogène et les lampes horticoles type à vapeur de
sodium : lorsqu'elles sont neuves ces dernières peuvent descendre à 6,5 mW/lu).
Dans l'option isolation thermique nuit et jour (variable n°29 = 3), les lampes
sont allumées de 4 heures à 21 heures. La portion de la chaleur dégagée par les
lampes admise dans la serre pour contribuer au chauffage est réglable de 32 à
100 %.
Dans le cas des bassins à l'air libre ces options ne
sont évidemment pas toutes disponibles : mais l'ombrage fixe, l'écran thermique
nocturne et l'option PAC sont possibles.
La vitesse de photosynthèse peut varier selon les
souches utilisées ou les circonstances (mortalité, prédateurs) ; elle est donc
ajustable au moyen d'un coefficient (la variable n°43).
Le programme de calcul ne tient pas compte de la
disparition de spirulines par mortalité ou du fait de prédateurs (on admet pour
ces deux cas qu'il y a recyclage du carbone à l'intérieur de la culture).
Pour tenir compte de la production des
exopolysaccharides non inclus dans la récolte, pouvant varier selon les souches
ou les conditions, et pour tenir compte aussi des variations possibles de
composition de la spiruline suivant les souches, la consommation de CO2 par kg
de spiruline n'est pas considérée comme fixe mais comme une variable ajustable
(n°44).
On doit aussi fixer le rendement de récolte (variable
n°39), qui tient compte de la perte de spiruline entre la filtration et le
stockage du produit fini, mais aussi de la formation des boues.
Le programme néglige :
-
l'influence de la vitesse de circulation de l'air interne sur l'évaporation,
-
l'effet de l'ombrage du aux bords du bassin par soleil non vertical,
- les
variations de teneur en oxygène dans l'atmosphère interne,
-
l'acidification ou l'alcalinisation éventuelles du milieu sous l'effet des
nutriments (nitrates et urée),
- la
dureté éventuelle de l'eau d'appoint.
Salinité, alcalinité et pH de l'eau d'appoint sont pris
en compte, ce qui autorise l'utilisation d'eau saumâtre et/ou alcaline. On
admet que l'eau apporte le calcium nécessaire.
L'alimentation en carbone, commandée par la régulation
de pH, peut se faire soit par ajout direct dans le milieu de culture de
bicarbonate ou de sucre ou de gaz CO2 pur, soit par enrichissement en CO2 de
l'air de la serre par du CO2 de compostage (si la variable 23 est affectée de
la valeur 7) ou par des gaz de combustion; un bilan-matières sur le CO2 entre
l'entrée de l'air dans la serre et sa sortie permet de calculer la teneur en
CO2 de cet air (supposé homogène). Le calcul tient compte du CO2 apporté par
l'urée et par l'air frais d'aération. Rien n'empêche de panacher les diverses
sources de carbone. Le CO2 de compostage est supposé dilué à 50 % en volume.
La photo-inhibition de la photosynthèse à basse
température est prise en compte par l'interdiction d'opérer à température
inférieure à 10°C quand l'éclairement dépasse l'intensité limite choisie
(variable n°76), 30 Klux par exemple ; la photosynthèse est supposée s'annuler
à température inférieure à 10°C.
Résumé des règles de régulation thermique adoptées en serres :
·
Nuit et jour :
- Aération
= débit normal (variable n°21) si bassin < 30°C
débit
normal (variable n°21) + 50 x coefficient
(variable n°22) si bassin entre 30 et 35°C
débit normal + 75 x coeff. si entre 35
et 38°C
débit normal + 100 x coeff. si >
38°C
- Ombrage
fixe = invariable
·
Nuit :
- Ombrage (écran thermique) nocturne =
variable n°14
· Jour :
-
Ombrage automatique =
0 si bassin
< 30°C
50 % x coefficient (variable n°13)
si bassin entre 30 et 35°C
75 % x
coefficient si > 35°C, ou si < 15°C lorsque la lumière dépasse la valeur
(variable n°76) de
l'éclairement maximum autorisée.
N.B. La modulation de l'aération et
l'ombrage automatique ne s'appliquent pas dans l'option isolation thermique
nuit et jour (variable N° 29 = 3), ni si les bassins sont thermostatés à la
même température nuit et jour par l'option PAC, voir isotherme.
Résumé des
règles de régulation thermique adoptées sans serre :
(La modulation de l'ombrage
automatique ne s'applique pas si les bassins sont thermostatés à la même
température nuit et jour)
·
Nuit et jour :
- Ombrage
fixe = variable n°50
·
Nuit :
- Ombrage
(écran thermique) nocturne = variable n°14
· Jour :
- Ombrage
automatique =
0 si bassin
< 30°C
50 % x coefficient (variable n°13) si
bassin entre 30 et 35°C
75 x coefficient si > 35° C
N.B. Pour un bassin
sans aucun dispositif d'ombrage, les variables n°13,14 et 50 doivent être
fixées à une valeur nulle.
Absorption de CO2 atmosphérique
La vitesse d'absorption est proportionnelle au
coefficient d'absorption et à la différence des pressions de vapeur de CO2 dans
l'air et sur le liquide. La pression de vapeur du CO2 sur une solution de
carbonate/bicarbonate de sodium est donnée dans la littérature. Kohl et
Riesenfield (1960) donnent dans "Gas Purification" BIBLIOGRAPHIE.htm - kohl, à la page 117, une
formule ayant comme variables la température, la basicité et le rapport c
(moles de CO2/mole de base), en mmHg:
pCO2 = 68,5 x b1,29x (2c - 1)² /
[(1 - c) x (333 - 1,8 x t) x (0,0487 - 0,0006 x t)]
où
b = basicité
du milieu absorbant, gmoles de base forte/litre
c =
rapport molaire CO2/base correspondant au pH du milieu
t =
température du milieu,°C
L'absorption du CO2, exprimé en g de
spiruline/jour/m² (en admettant 1,8 kg
de CO2 par kg de spiruline) est alors égale à 0,772 x ka x [0,00076 x vpm x (1
- alt/10000) - pCO2], formule
où:
ka =
coefficient d'absorption,
gmoles
de CO2 absorbés/heure/m²/atmosphère
vpm =
teneur de l'air en CO2, ppm volumiques
alt =
altitude, mètres
0,772 =
(44 x 24)/(1,8 x 760)
Le coefficient d'absorption du CO2 à travers la surface
du bassin est réglable (variable n°52), mais généralement il est pris égal à la
valeur expérimentale de 20 gmoles/heure/m²/atmosphère.
Le modèle combine ces deux formules pour calculer les
échanges de CO2 entre l’atmosphère et le bassin.
La spiruline ne respire qu'en l'absence de lumière. De
jour nous admettons qu'elle ne voit la lumière que dans la couche superficielle
de hauteur égale au "Secchi" (cf Annexe A2: nous avons adopté la
courbe correspondant à la souche dite "spiralée", avec turbidité de
12 cm) et qu'il n'y a pas respiration dans cette couche, mais qu'au-dessous il
y a respiration ; ceci suppose que le milieu est agité (homogène). On admet que
la respiration est réduite à 20 % de sa valeur normale en cas d'isolation
complète nocturne (conformément à plusieurs expériences allant dans ce
sens ; Amos Richmond a montré que la respiration était fortement réduite
dans les cultures à très forte concentration (10 g/l), cas des couches
flottantes qui se forment la nuit quand on n’agite pas).
Pour quantifier la respiration normale nous utilisons
les résultats de J.F.Cornet, BIBLIOGRAPHIE.htm
- Cornet p. 115) pour la variation avec la température, mais pour la
valeur de base à 20°C nous prenons une moyenne entre les indications de Cornet
et celles de L. Tomaselli et al. (1987) BIBLIOGRAPHIE.htm
- Tomaselli. Ceci est bien sûr une approximation car la respiration
dépend aussi de la teneur en hydrates de carbone dans la spiruline. Ces
hypothèses servent de base pour la simulation ; voici quelques valeurs qui en
découlent :
DIMINUTION DU STOCK DE SPIRULINE (en % / jour) PAR
RESPIRATION DANS L'OBSCURITE EN FONCTION DE LA TEMPERATURE DE LA CULTURE
10°C =
0,6 %/jour
20°C =
2,3 %/jour
30°C =
7,0 %/jour
40°C =
22 %/jour
et qui
peuvent se traduire sous forme graphique :
:
Respiration
en fonction de la température
a) Concentrations en biomasse supérieures à 0,1 g/l (cas
général)
Nous admettons que la croissance de la spiruline par
photosynthèse est le produit d'un coefficient d'ajustement et de 5 facteurs
supposés indépendants et détaillés en Annexe A1(A.htm - A1),
- facteur fonction de la salinité
- facteur fonction de la température
- facteur fonction du pH
- facteur fonction de l'éclairement
- facteur fonction du degré
d’agitation du milieu de culture
Ce postulat, qui est au cœur du programme, n'est pas
très étayé scientifiquement. La comparaison des figures 4 et 19 de la thèse de
Zarrouk autorise à admettre que la fonction de la température est indépendante
de l'éclairement ; les mesures de productivités sur nos bassins montrent que
l'influence du pH, de la température et de la lumière sont en assez bon accord
avec les hypothèses contenues dans ce postulat.
Par ailleurs ce postulat implique que la vitesse de
photosynthèse ne dépend ni de la hauteur de liquide, ni de la concentration en
spiruline, ni de la concentration en nutriments minéraux (autres que le
bicarbonate), donc que la photosynthèse est proportionnelle à la surface
éclairée. Autrement dit, nous faisons les hypothèses, largement vérifiées dans
la pratique aux concentrations considérées, que la croissance est dans la phase
linéaire, non limitée par les nutriments minéraux, avec absorption totale de la
lumière pénétrant dans le bassin. A noter que la quantité de spiruline par m²
(hauteur de liquide x concentration) a cependant une influence sur la
productivité par le biais de la respiration (cf § précédent).
Nous admettons aussi que la croissance de la spiruline
est uniquement autotrophe. Si une croissance mixotrophe, ou même éventuellement
hétérotrophe, se produit, elle sera fortement concurrencée par les organismes
hétérotrophes cohabitant avec la spiruline dans le milieu (bactéries,
zooplancton). L'erreur commise sur la croissance ne peut de toutes façons être
que par défaut. Nous admettons donc qu'en cas d'apport de carbone par le sucre,
celui-ci est oxydé en CO2 par un mécanisme quelconque.
b) Pour des concentrations en biomasse inférieures à 0,1
g/l la croissance est exponentielle, ce que le modèle traduit en multipliant la
vitesse calculée en a) par dix fois la concentration (en g/l).
Remarque sur la répartition spectrale de l'énergie
lumineuse utilisée et le rendement des lampes :
La spiruline étant capable d'utiliser un spectre très large grâce à sa richesse en divers pigments photosynthétiques, les différences de répartition spectrale entre lumières solaires sous différents angles, latitudes et altitude et lumières artificielles sont négligées. Les "klux" (de lumière visible, tels que mesurés au luxmètre) sont supposés avoir l'équivalence suivante avec la puissance totale dissipée :
10 Watt/m²/klux pour le soleil
13 Watt/m²/klux pour les lampes
Données de températures et rayonnement solaire
On admet que la température ambiante varie linéairement
entre son minimum au lever du soleil et son maximum à 14 heures solaires. On
calcule le rayonnement solaire absorbé par la culture comme on le fait pour un
capteur solaire avec ou sans vitrage, à partir des équations astronomiques et
thermiques classiques rappelées par exemple dans Chouard, Michel et Simon
(1977) BIBLIOGRAPHIE.htm -
Chouard.
La température de la culture est calculée par bilan
thermique entre les apports de chaleur (dont rayonnement solaire et chaleur de
combustion) et les diverses pertes thermiques (on néglige les pertes vers le
sol et les côtés du réacteur, mais on prend en compte une "valeur en eau
équivalente" du fond et des côtés (variable n°5) en l'ajoutant à la
hauteur de liquide.
On admet que la culture et l'air interne de la serre
sont homogènes en température et à la même température, et que l'inertie
thermique de l'air est négligeable, mais on tient compte de la capacité
thermique du flux d'air traversant la serre qui extrait de la chaleur par
chaleur sensible et en se saturant d'eau. Les ajouts (eau, nutriments) sont
supposés faits à la température de la culture. On tient évidemment compte des
apports de chaleur par le chauffage et les lampes.
On admet que l'ombrage réduit d'un même pourcentage le
rayonnement solaire incident et les pertes thermiques par rayonnement, sans
affecter les échanges thermiques par convexion.
On tient compte aussi de l'énergie solaire consommée par
la photosynthèse en prenant comme valeur calorifique de la spiruline 20,9 kJ/g
(thèse de J.F. (1992), BIBLIOGRAPHIE.htm
- Cornet page 263). Les pertes thermiques par convexion vers
l'atmosphère et par rayonnement vers le ciel sont calculées comme pour un
capteur solaire selon les équations classiques, par exemple celles rappelées
par R. Gilles (1976) BIBLIOGRAPHIE.htm -
Gilles et Chouard, Michel et Simon (1977) BIBLIOGRAPHIE.htm - Chouard.
On néglige l'influence de l'inclinaison éventuelle comme il est justifié
d'après P.I. Cooper (1981) BIBLIOGRAPHIE.htm
- Cooper.
Consommation/Production d'électricité
Pour le calcul de la consommation d'électricité pour
l'agitation (ou le pompage en cas de culture sur plan incliné), une équation
très simple et plus ou moins arbitraire a été adoptée.
En cas d'utilisation de combustible, on peut en option
produire de l'électricité par un groupe électrogène ("supercogénération"
de chaleur, d'électricité et de
CO2), permettant d'implanter l'installation même sur site non raccordé au
réseau électrique; un excédent d'électricité est généralement disponible pour
la vente ou d'autres usages. D'excellentes turbines à gaz miniaturisées sont
disponibles. Il faut se méfier des impuretés des gaz d’échappement, surtout du
monoxyde de carbone dangereux pour le personnel. Un simple brûleur peut donner
des gaz beaucoup plus purs s'il est bien réglé. Le groupe électrogène pourrait
dans un futur que nous espérons proche être une pile à combustible propre.
La puissance électrique pour l'aération a été négligée
(aération naturelle probablement suffisante), mais celle consommée par les
lampes éventuelles, très importante, est évidemment prise en compte.
L'électricité est supposée achetée et vendue au même
prix, avec raccordement à un réseau, les besoins et la production d'électricité
n'étant pas forcément en phase (surtout si des lampes ou une pompe à chaleur –
voir chapitre suivant PAC– sont utilisées).
Le modèle comporte un volet économique, permettant de
calculer un prix de revient de la biomasse fraîche, en tenant compte d'un
système de coûts fournis par l'utilisateur et actualisés au temps 0.
Le calcul du prix de revient est basé
sur les consommations spécifiques correspondant aux formules suivantes :
- formule de milieu de culture sans
nitrate contenant, en plus du sel et du carbonate et/ou du bicarbonate, par
litre de milieu : 1 g de K2SO4 + 0,02 g d'urée + 0,08 g de NH4HPO4 +
0,16 g de sulfate de Mg + 0,001 g de Fer
- formule de nourriture comprenant, en
g/kg de spiruline : 300 g d'urée + 50 NH4HPO4 + 40 K2SO4 + 30 sulfate de Mg +
0,5 Fer
-
coût
du fer (et des oligoéléments) négligé.
La semence est comptée au prix forfaitaire de 10 $ (ou
euros le cas échéant) le kilo compté en sec.
Le calcul impute les frais fixes au prorata des jours
d'utilisation (nombre de jours de marche
+ jours "intercampagne"). Si l'installation n'est pas utilisée
toute l'année, il faut en tenir compte correctement, par exemple en incluant
l'arrêt annuel dans les jours "intercampagne" (variable n°8).
Suggestions pour l'évaluation des frais fixes (variable
71), en $/m²/an :
(Dans l'option calcul automatique, c'est - à - dire
variable 71 = 0, ce sont ces suggestions qui sont adoptées)
Présentation des résultats
En cours de calcul un graphique
apparaît sur l'écran, donnant la récolte quotidienne en fonction des jours. Ce
graphique peut être copié et imprimé en passant par la copie d'écran et le
presse-papier. Un retour de chariot permet de continuer le programme après
utilisation du graphique.
En cours de campagne, entre deux jours
choisis à l'avance, il est possible d'interrompre le tracé de ce graphique pour
prendre connaissance des résultats quotidiens : ceci permet de suivre
l'évolution au jour le jour, soit en marche normale (avec récolte, et apport de
carbone) soit sans récolte ni apport de carbone (période de congés par
exemple).
On peut aussi consulter les résultats journaliers édités
sous forme d'un tableau donnant les valeurs des variables suivantes :
températures maxi et mini du bassin, pH, concentration en spiruline (g/l),
ajout de bicarbonate et de CO2 (g/m²), absorption de CO2 par le bassin (g/m²),
niveau (cm), production de spiruline (g/m²).
Les résultats complets sont édités en fin de programme
et peuvent être imprimés en même temps que les données correspondantes.
CULTURE DE
SPIRULINE AVEC RECHAUFFAGE MATINAL ET REFROIDISSEMENT NOCTURNE PAR POMPE A CHALEUR
Le logiciel comporte une pompe à
chaleur (PAC) permettant de réchauffer la culture dès le lever du soleil à une
température choisie (par exemple 30°C), et de la refroidir à une température choisie
(par exemple 15°C) dès le coucher du soleil. Ce système n'est généralement pas
rentable mais le logiciel permet de calculer le gain de productivité que l'on
peut en attendre de ce type de gestion des températures de bassin.
La marche sans PAC (ni réchauffage ni refroidissement)
exige de spécifier variable 79 = 0 et variable 80 = 45. Si l’on spécifie une
température de refroidissement par la PAC supérieure à 45°C, on supprime le
refroidissement par PAC (le bassin se refroidit alors seulement par refroidissement
nocturne naturel). Si l'on spécifie une température de réchauffage de 0°C
(variable 79), on supprime le réchauffage par PAC.
Par hypothèse la source de chaleur de la pompe à chaleur
est l'air extérieur et le COP (coefficient de performance) en réchauffage est
la moitié de la théorie. Lors du refroidissement on admet forfaitairement que
la consommation d'énergie électrique est de 1/10 de la chaleur extraite.
Le réchauffage matinal est supposé se faire dès la
première heure du jour, alors qu’en réalité il s’étalerait sur au moins deux
heures ; mais la différence est très faible sur la productivité à cause de
la faible lumière au lever du soleil.
Si
l'on spécifie la même température de refroidissement et de réchauffage
(variable 79 = variable 80), la PAC régulera la température de bassin à cette
valeur, jour et nuit.
Il est possible de simuler une culture de spiruline
bénéficiant d’un chauffage par eau chaude « gratuite » (géothermique
ou résiduelle d’une centrale électrique par exemple, en utilisant l'option PAC.
Pour cela, fixer la température choisie pour le bassin pendant le jour (variable n°79), et donner à la variable n°80 une valeur supérieure à 45 (ce qui revient à couper le chauffage au coucher du soleil).
Pour connaître la chaleur de chauffage moyenne utilisée (en kWh/kg), multiplier par environ 10 la consommation électrique de la pompe à chaleur.
Le prix de revient obtenu comporte le coût de l’électricité de la pompe à chaleur, qui est indiquée à part : le déduire. Ajouter éventuellement le coût de la chaleur « gratuite ».
CULTURE DE SPIRULINE A TEMPERATURE FIXE ET SOUS ECLAIRAGE FIXE
Une autre variante, dénommée SPITFIX.EXE, simule une culture à température fixe 24 hr/24 et sous éclairage fixe 12
hr/24, sans récolte. Elle est utile notamment pour analyser les résultats
d'essais de laboratoire, et vérifier la validité du modèle.
N.B. Ce logiciel n’existe qu’en anglais.
CALCUL DE PRIX DE REVIENT DE LA
SPIRULINE
Le programme de calcul décrit ici peut
être appelé en cliquant sur : PRIXSPIR.EXE.
Pour l'utiliser, lire la notice ci-dessous.
Le calcul de l'investissement peut se
faire soit à partir de coûts globaux précalculés, soit à partir de prix
élémentaires. Dans le premier cas il faut fixer à une valeur non nulle les
variables n°61 (investissement global pour la spiruline fraîche, $/m² de
bassin) et 62 (investissement global pour le séchage et le conditionnement,
$/kg de capacité annuelle) ; la variable n°30 (prix du film de serre) doit
aussi être spécifiée pour les bassins (nulle si bassins ouverts). Dans le second cas, il faut fixer les
variables n° 1-9, 22-27, 32-33 et 45-46.
Le type de bassin utilisé dans le
calcul détaillé de l'investissement est : sous serre à armature bois, à
aération naturelle, bassin construit en film plastique avec sous-couche
éventuelle de protection géotextile,
posé sur sable et cendre, bords en parpaings non cimentés ou en planches fixées
à des piquets acier, film fixé par liteaux et vis sur les bords. On admet que
les films sont apportés sous forme de rouleaux d'une pièce pesant moins de 300
kg (pour être transportables), ce qui limite automatiquement la surface utile
par bassin. La largeur des bassins est limitée à 5 m. La durée de vie admise
pour le film de serre est de 2,5 années (conditions africaines). Le prix du
"tissu de filtration" est supposé inclure les autres éléments du
filtre (cadre, grille-support et tamis), ce qui ajoute environ 30 $/m² au prix
du tissu lui-même.
Lors du démarrage on ensemence à 0,15
g/l avec de la spiruline vivante achetée.
Le programme propose 5 options pour la
source de carbone (air, CO2, gaz, bicarbonate, sucre) et le choix entre
agitation électrique ou manuelle. La consommation de bicarbonate à prendre en
compte (variable n°64) s'entend hors milieu initial, mais purges comprises. Les
sources de carbone sont panachables.
Le séchage est prévu avec chauffage
solaire ou à gaz ou électrique (avec variante deshydrateur). Dans le cas où il
n'y a pas d'électricité le séchoir est à tirage naturel. Si du gaz est utilisé
pour le séchoir, le CO2 produit est utilisé pour alimenter les bassins si
l'option gaz a été choisie pour la source de carbone (correction automatique de
la consommation de gaz).
La productivité (moyenne annuelle)
admise comme base du calcul doit être compatible avec la source de carbone, la
purge et les consommations indiquées pour la source de carbone.
Le programme donne le choix entre
résultats à l'écran ou sur imprimante. Il calcule deux prix de revient :
spiruline fraîche et sèche.
La main d'oeuvre est supposée proportionnelle à la
production parce qu'il ne s'agit que d'installations artisanales, peu ou pas
mécanisées : dans ce cas, d'après notre expérience personnelle, il faut 1,5
heures/kg de spiruline au stade "fraîche", plus autant pour séchage.
Cependant, pour les niveaux de production inférieurs à 1,2 kg/jour, le
programme majore linéairement la main d'œuvre du stade "fraîche" pour
tenir compte du petit nombre des postes de filtration travaillant
simultanément, avec un maximum de 3 heures/kg. Pour de grosses productions
mécanisées, la main d'ouvre peut évidemment être bien plus faible, mais ceci
est hors du cadre de ce calcul.
En cas d'utilisation de l'électricité on doit spécifier
un prix du kWh non nul et une consommation (kWh/kg de spiruline) non nulle pour
l'agitation et éventuellement l'éclairage des bassins (16 Wh/jour/m² est normal
pour l'agitation). Le programme calcule la consommation du séchage en fonction
de l'option séchage choisie (il admet 2 kWh/kg pour la ventilation seule ; 2,5
kg de propane pour le chauffage au gaz ; 30 kWh pour le chauffage électrique ;
8 kWh pour le séchage par deshydrateur).
Les prix sont exprimés en "$". Dans les
exemples ci-après ce sigle représente des U.S. $, mais n'importe quelle monnaie
peut être utilisée, notamment l'euro qui diffère peu du $.
On utilise les formules de milieu de culture et de
nourriture suivantes avec basicité du milieu b = 0,1 et en négligeant le coût
de l'apport de fer et des oligoéléments (< 0,1 $/kg,
même en utilisant du fer chélaté comme le Ferfol) :
- une formule de milieu de culture
sans nitrate contenant, en plus du sel et du carbonate et/ou du bicarbonate, par
litre de milieu : 1 g de K2SO4 + 0,02 g d'urée + 0,08 g de NH4HPO4 +
0,16 g de sulfate de Mg + 0,001 g de Fer
- une formule de nourriture
comprenant, en g/kg de spiruline : 300 g d'urée + 50 NH4HPO4 + 40 K2SO4 + 30
sulfate de Mg + 0,5 Fer
La consommation de CO2 liquide est
basée sur un rendement d'absorption de 95 %.
Si la salinité apportée par l'eau
d'appoint dépasse une certaine limite, on admet qu'il est inutile d'ajouter
sulfate de soude et sulfate de magnésium (par exemple si eau d'appoint = eau de
mer, même diluée).
On commettrait une erreur en essayant d'utiliser ce
programe pour évaluer le prix de revient de la spiruline produite dans des
usines à vocation commerciale à grande échelle, mais il ne faut pas en conclure
a priori que la spiruline fabriquée artisanalement soit obligatoirement non
compétitive. L'influence du prix attribué à la main-d'œuvre est déterminante.
D'autre part les petits producteurs sont en général à même de valoriser leur
production aux prix de détail et sans frais de marketing.
EXEMPLES DE CALCUL DE PRIX DE REVIENT DE LA SPIRULINE
Les paramètres sont ceux du cas N°1 proposé comme
exemple dans le programme, avec comme variables les dimensions et le nombre de
bassins installés par site de production ; résumé des résultats :
2
bassins de 12,5 m² (largeur 2 m) = 28,2 $ / kg
2
bassins de 25 m² (largeur 2 m) = 24,3 $ / kg
2
bassins de 50 m² (largeur 3 m) = 21,9 $ / kg
2
bassins de 75 m² (largeur 4 m) = 18,8 $ / kg
2
bassins de 100 m² (largeur 4 m) = 19,0 $ / kg
3
bassins de 100 m² (largeur 5 m) = 18,6 $ / kg
5
bassins de 120 m² (largeur 5 m)
= 18,2 $ / kg
INVESTISSEMENT SPECIFIQUE CALCULE PAR PROGRAMME
"PRIXSPIR"
Mêmes caractéristiques et nombre de bassins qu'au
paragraphe précédent, dans le même ordre :
52,6 $/m² ou 20,6
$ par kg/an de capacité de production
45,3 $/m² ou 17,7 $ par kg/an de capacité de
production
41,6 $/m² ou 116,3 $ par kg/an de capacité de
production
33,5 $/m² ou 113,1 par kg/an de capacité de production
33,0 $/m² ou 12,9 par kg/an de capacité de production
31,3 $/m² ou 12,2 $ par kg/an de capacité de
production
30,9
$/m² ou 12,1 $ par kg/an de capacité de
production
INVESTISSEMENT SPECIFIQUE MINIMUM CALCULE PAR PROGRAMME
"PRIXSPIR"
Remarque
préliminaire :
Quand on cite un chiffre d'investissement spécifique, il
est nécessaire de bien préciser plusieurs points, faute de quoi le chiffre n'a
pas beaucoup de signification :
-
productivité maximale journalière ou moyennée sur l'année ?
- durée
de vie ?
-
terrain, bâtiments, laboratoire et son équipement, cloture compris ?
-
fractionnement (nombre de bassins ou unités de production) ?
-
bassins à l'air libre ou sous serre ?
- pays,
climat ?
-
consommation de produits chimiques et d'utilités (eau, électricité) ?
-
première charge et semence comprises ?
-
traitement des effluents inclus ?
- degré
de mécanisation ?
- état
du produit fini (frais, séché, emballé) ?
-
droits de douane, taxes incluses ?
-
installation du matériel compris ?
Le programme PRIXSPIR, quant à lui, prévoit des bassins
sous serre, avec première charge, séchage, broyage, emballage, installation,
droits et taxes compris, mais sans : bâtiments, laboratoire, clôture,
traitement des effluents, ni mécanisation (à part l'agitation et le pompage si
l'électricité est disponible). Les exemples donnés ci-dessus prévoient
l'installation en Afrique, avec un film plastique épais garanti 10 ans, sous
serre.
Dans le cas N° 0 proposé dans le programme, on utilise
un film de serre de 200 µ posé sur feutre géotextile, sous serre.
L'investissement spécifique pour la production de spiruline sèche, avec
utilisation de CO2 et productivité moyenne de 8 g/j/m², ressort dans ce cas à 7,2 $ par kg/an (20,9 $/m²), pour
bassiins de 100 m², coût de la première charge et installation compris.
Rappelons que les prix utilisés incluent les taxes
(TVA), ce qui donne une certaine marge de sécurité en cas d'exploitation
commerciale.
Rappel :
Ces programmes de calculs peuvent être téléchargés dans C:/spirul/exe et
exécutés à partir de là, ou bien ils peuvent être exécutés directement à partir
de leur lien (mais dans ce cas, à la question input path ?, répondre
C:/spirul/exe).
Pour calculer la concentration en CO2 dans l'air en équilibre avec une
eau alcaline : VPMEXPH.EXE
Pour calculer le pH d'une solution alcaline en
équilibre avec l'air : PHEQUI.EXE
Pour calculer le pH d'un milieu à partir du rapport
C ou l'inverse : PHEXC.EXE
Pour calculer la salinité à partir d'une mesure de
densité : SALINITE.EXE
Pour calculer des milieux de cultures : MILNOUR.EXE
Pour calculer la durée du jour : DURJOUR.EXE
Pour calculer la vitesse de photosynthèse : ZARROUK.EXE
Pour calculer le poids d'une récolte : REC.EXE
Pour estimer la progression des droites : DRIMPR.EXE